Pe(a)u de choses, 2003-2011, 70 pièces environ, échelle 1 (cire, pigments, tissus, papiers, esses de boucher, moteurs),
Novart 2003, "Opendoors, Openeyes", Le Garage Moderne, Bordeaux.
La cire colorée, malléable, souple, se ramollit au contact de la chaleur. Elle établie un rapport le plus étroit avec la chair vivante, voire la graisse. Petite fille je découvris, sans aucun mots qui puissent accompagner cette vision et cette odeur de brûlé qui empestait tout un étage de l’hôpital : ma mère aux deux mains brûlées au troisième degrés. Des pansements d’abord qui collaient à cette chair mise à vif, rose comme un jambon, puis des mains greffées, difformes, boursouflées, enfermées dans des gants qu’il fallait régulièrement masser avec un corps gras pour que la peau retrouve son élasticité, les mains leur motricité. La cire, la chaleur, la peau. Le papier trempé dans la cire, les pansements collés sur la chair. Troublante relation.
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